Opération Downfall (Jour J ; 33)

Juin 1945. La guerre est interminable. Il faudrait un événement fort  pour frapper les esprits. Une bombe atomique ? Ou l’invasion du Japon par les troupes US ? Du côté de la bombe, les choses piétinent. Le concepteur, Oppenheimer, vient de s’échapper du centre ultra secret où il était retenu par la CIA pour y travailler. Aidé par la bande à Kerouac à laquelle se joindra Eliott Ness, il fuit vers le Mexique. À ses trousses, un groupe du KGB qui aimerait bien l’exfiltrer à l’Est pour profiter de son savoir, et un autre, américain lui, piloté par Hoover pour lui faire réintégrer les laboratoires US. Le dernier essai officiel de la bombe ayant fait un grand flop, ce sera finalement l’invasion du Japon par les GI qui provoquera l’arrêt des combats.  Soulignons l’habileté de Duval et Pecau qui ont su encore une fois bâtir, à partir d’une uchronie invraisemblable, une histoire claire, que l’on suit avec plaisir, dans laquelle les destins individuels interfèrent avec ceux des nations. À l’intérêt de découvrir ce scénario improbable, s’ajoute celui de parcourir les illustrations réalistes de Denys : classiques et dynamiques, elles mettent en valeur l’échappée belle du héros dans un moment historique particulièrement troublé. (Y.H. et V.L.)