Le cadavre carbonisé d’une jeune immigrée roumaine, connue pour ses liaisons avec nombre d’hommes de la bonne société parmesane, est retrouvé près d’un campement de gens du voyage. D’autre part, un vieil homme est décédé dans un car en provenance de Bucarest : deux affaires intimement liées pour le commissaire Sonerie. Cette enquête multiple s’annonce difficile à résoudre pour le commissaire en plein désarroi sentimental , jusqu’à sa rencontre avec un vieil aristocrate philosophe…
Ce onzieme roman de Valerio Varesi et nouvelle enquête du commissaire parmesan Soreni (NB 2016, 2017), trace le portrait social d’une petite ville italienne, Parme, avec sa bourgeoisie, ses mœurs, ses dissimulations, ses marginaux. Le commissaire nostalgique, en mal d’idéalisme, tente de comprendre l’humanité. Ce mélange de polar et d’étude de mœurs égratigne une société enfermée dans ses préjugés, son hostilité systématique à tout ce qui est étranger. Il nous interroge sur la différence, le sort des jeunes migrants, l’hypocrisie sociale et les illusions perdues auxquelles il faut se confronter. Un roman policier d’atmosphère avec un héros amateur de bons vins et trattoria, parsemé de quelques traits d’humour, qui se lit avec intérêt et plaisir. (E.M. et J.G.)