Quelques instants aprĂšs sa rencontre fortuite avec un inconnu, Adam dĂ©couvre ce dernier, responsable du dĂ©veloppement dâun mĂ©dicament prometteur, mourrant. TĂ©moin innocent, le voilĂ cependant compromis dans un meurtre. Tout lâaccuse. AcculĂ©, il choisit de disparaĂźtre et se dĂ©barrasse de ses cartes de crĂ©dit et dâidentitĂ©. Puis, traquĂ© par la police et des hommes de main, il se fond Ă Chelsea dans le monde interlope, brutal mais solidaire des SDF. Il remontera la pente. Et dĂ©couvrira le meurtrier et le mobile.
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DocumentĂ©s, ces Orages ordinaires de William Boyd (La vie aux aguets, NB avril 2007) sondent lâinexorabilitĂ© de la chute dans la marginalitĂ©, la facilitĂ© Ă sâĂ©carter de la sociĂ©tĂ©, les dangers dâun monde sans codes, les tactiques de survie. La Tamise est omniprĂ©sente. Certes, le style linĂ©aire et le thĂšme du hĂ©ros seul contre tous se rĂ©vĂšlent quelque peu conventionnels. Le rĂ©cit vaut surtout par la large fresque de personnages composites trĂšs fouillĂ©s â gourou prosĂ©lyte, malfrat versatile, vĂ©tĂ©ran de la guerre devenu tueur Ă gages, manager saisi par le doute, policiĂšre rude mais subtile, aristocrate affairiste â et aussi une ambiance angoissante trĂšs rĂ©aliste.