Oreillers de laque

SIGIURA Hinako

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Encore une mangaka, une dessinatrice de mangas ! DĂ©cĂ©dĂ©e en 2005, Ă  quarante-sept ans, elle Ă©tait une spĂ©cialiste de la culture Edo qui s’Ă©panouit Ă  Tokyo avant la restauration Meiji de 1868. C’est l’époque oĂč se dĂ©roulent ses huit nouvelles qui font s’affronter jeunes filles et jeunes gens, samouraĂŻs et geishas, guerriers et bonzes, selon les codes culturels japonais – pas vraiment familiers – de sorte que les histoires contĂ©es touchent plus ou moins. Elles dĂ©peignent les moeurs d’une sociĂ©tĂ© japonaise ancrĂ©e dans des traditions oĂč biensĂ©ance, sens du devoir et de l’honneur gouvernent le destin des individus. Toute l’oeuvre repose sur la force d’expression du dessin qui dĂ©crit avec une parfaite habiletĂ© les sentiments, la fragilitĂ© des ĂȘtres et leur mĂ©lancolie, relĂ©guant le langage Ă  une place secondaire. Le dessin est parfois Ă©lĂ©gant, parfois caricatural, les bruits – sous formes d’onomatopĂ©es – en tapissent frĂ©quemment les cases ; le lettrage en script de certains textes s’accorde mal avec le graphisme. La postface de l’éditeur aide Ă  mieux comprendre cette oeuvre Ă  l’accĂšs non Ă©vident.