Orfex

Atteinte d’une tumeur au cerveau, la neurobiologiste Alix Koepler invente Orfex, un robot loquace et ultra perfectionné, qui peut à volonté modifier son apparence humaine. Orfex se promène dans Paris, communiquant avec Alix qui peut visionner ce qu’il voit. Il s’intéresse en particulier à un couple, rapidement devenu quatuor, ce qui lui donne une envie de plus en plus forte d’éprouver des sentiments humains et bientôt des désirs charnels. Gagnant en indépendance, il échappe petit à petit à sa maîtresse au fur et à mesure que la maladie se développe.  Pour son deuxième livre, Patrick Laurent (Comme Baptiste, NB octobre 2013) exploite l’idée originale du transfert de personnalité de l’homme vers la machine. Il développe malheureusement un scénario très alambiqué aux multiples personnages dont les vies mouvementées compliquent à l’excès le récit. Son vocabulaire s’enrichit de néologismes attribués au robot, souvent bienvenus mais parfois ambigus. L’enchevêtrement et le chevauchement d’histoires déjà passablement embrouillées des uns et des autres, dont on peine à suivre les méandres en dépit de polices d’écriture différentes, rend la compréhension du texte bien ardue sans que l’on aboutisse à une conclusion intéressante. (J.M. et J.C.-N.)