Orphée

BOYER Frédéric

Après une plaisante interrogation sur le sens de la vie (Patraque, N.B. novembre 2006), Frédéric Boyer, beaucoup plus grave, part à la recherche du royaume des ombres. Bouleversé par la mort de son grand-père quand il était enfant, il s’attache aux pas d’Orphée à travers les textes d’Ovide et de Virgile dont il donne en annexe une belle traduction personnelle. Traqué par les fantômes qu’il voit partout – photos d’autrefois, films en noir et blanc, rues nocturnes de villes improbables, multiples femmes quittées aussitôt qu’aimées – le narrateur poursuit son voyage aux limites de l’interdit jusqu’à tenter l’expérience de sa propre mort.

Les allers-retours constants entre réalité de notre siècle et littérature antique, entre lyrisme et érotisme marient une fois encore Éros et Thanatos. Ce texte pose des questions fondamentales : il exige une attention soutenue au risque de se perdre dans les méandres de la pensée de cet Orphée moderne.