Oskar Kusch (Immergés ; 2)

Été 1937 : dix-neuf hommes s’ennuient à bord d’un sous-marin de la marine allemande. Un jeune matelot réservé, Oskar Kusch, qui préfère la lecture de la Bible aux plaisanteries obscènes de ses camarades, aimerait pouvoir mettre fin aux brimades infligées à Lehmann, le bouc émissaire du bord, mais se heurte au mutisme des officiers et à l’hostilité du reste des sous-mariniers. Il se souvient des raisons qui l’ont poussé à s’engager dans la Kriegsmarine, au moment de l’ascension du régime nazi.Au premier abord, le graphisme – du jamais vu ! – est rébarbatif :  les petites cases entassées dans la page, l’emploi de gros plans, le trait épais du dessin, les visages caricaturaux et la matérialisation d’un fond sonore permanent rendent la lecture parfois pénible. S’y ajoute le risque de confondre certains personnages, ce qui nécessite des retours avec la page de garde qui présente – heureusement – les portraits de l’équipage. Mais on veut comprendre : on plonge dans ces planches sombres pour rejoindre les sous-mariniers enfermés dans la puanteur gluante de leur bateau. Plus qu’un deuxième tome (l’action se situe en amont de celle du premier volume,  Günther Pulst, NB novembre 2009), cet album est la deuxième pièce d’un puzzle intrigant et fort. À quand la troisième pièce ?