Parisiens, AdĂšle et Joseph sont jeunes et amoureux. Ils ont des projets plein la tĂȘte, partir vivre Ă Hambourg, avoir une autre vie. A lâoccasion dâun week-end Ă Ostende, ils dĂ©couvrent une ville endormie et surannĂ©e. Seule activitĂ© possible : le casino. Fuyant les traditionnels bandits manchots, bruyantes machines aux couleurs criardes, ils  dĂ©couvrent  le black-jack, jeu de cartes pour lequel le joueur doit atteindre sans le dĂ©passer le chiffre 21âŠÂ   Arthur Loustalot (La ruche, NB septembre 2013) observe dâun oeil froid ses deux hĂ©ros dont lâamour va se construire autour de cette martingale : le jeu, lâespoir de gagner, la peur de perdre ou de se perdre. Le style est vif, alerte dans un univers uniformĂ©ment gris et beige. Rouge et vert de la moquette et  de la table de jeu remplacent les univers virtuels auxquels ils sont habituĂ©s sur leurs smartphones. Lâauteur sâamuse Ă tenter ce jeune couple, entraĂźnĂ© vers cette ville endormie et nocive. Le narrateur, croupier Ă Ostende, les voit arriver, partir et revenir, toujours fĂ©briles, amoureux et fiĂ©vreux, jusquâĂ cette limite de gain ou de perte quâils se sont fixĂ©s. Mais cette nouvelle addiction nâest quâune nouvelle maniĂšre de sâaimer : voir jusquâoĂč lâautre peut aller. (E.A. et Maje.)
Ostende 21
LOUSTALOT Arthur