Une maman joue au chat et à la souris avec son petit garçon. Elle fait semblant de ne pas le connaître. Serait-ce un monstre qui lui aurait mangé son petit ? Les chatouillis ne faisant pas d’effet, l’enfant est menacé du « baiser de la vache » jusqu’à l’annonce d’une promenade au Parc des Fleurs, la promesse d’une glace et d’un tour de manège où mère et enfant se retrouvent dans un doux câlin.
Vingt-quatre grandes planches – dont l’action se situe dans la chambre sur le lit – sont illustrées avec beaucoup de vigueur : le trait, la matière, les plans, renforcent les attitudes de l’enfant qui tout au long du récit, semble plus ou moins absent du jeu de la maman, ou peut-être fait semblant. Ils se cherchent, s’esquivent. L’album, au texte court, est sobre, fait d’une succession de tableaux : blond vénitien, ocre rouge, vert d’eau, gris. La palette est douce mais le trait de l’illustrateur et les options de « poses » très réalistes peuvent inquiéter.