Émigrés de Pologne en France en 1938, Saba et Sabta, ainsi que leurs deux filles Léna et Anna, ont subi l’antisémitisme de l’Occupation. Après la guerre, l’aînée, Léna, est partie dans le premier convoi pour bâtir Israël. Avec son mari, ils ont travaillé dur dans un kibboutz où leurs trois garçons ont été élevés… Anna, mariée en France, est restée en étroit contact avec sa soeur, les vacances les réunissant en Israël où Saba et Sabta sont finalement venus finir leurs jours… Le roman est divisé en courts chapitres, chaque membre de la famille s’exprimant sans ordre chronologique, procédé difficile à suivre parfois. Il permet toutefois à Carole Zalberg (Je dansais, NB mai 2017) d’exposer clairement l’évolution de ce territoire où les premiers pionniers ont transformé le désert en terre fertile, s’organisant en communauté, mus par l’immense espoir de trouver enfin un lieu de paix. Or peu à peu, le conflit avec les Palestiniens s’envenime. Les jeunes se sont laissé tenter par les civilisations occidentales. Un roman émouvant, manifestement inspiré par l’histoire familiale de l’auteur, et qui reflète la fragilité croissante du pays. (E.L. et S.La.)
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ZALBERG Carole