Sa femme l’a quitté un jour sans crier gare, le laissant avec trois fils âgés de deux à neuf ans. Au chagrin de la rupture et au sentiment de trahison se mêle l’angoisse de l’avenir des enfants dans un monde contemporain qu’il estime en pleine déréliction. Déprimé, passéiste mais talentueux, l’écrivain (Gaston et Gustave, NB décembre 2011) veut, une fois encore, exorciser un drame de sa vie privée et lutter contre la dépression qui le submerge. Avec l’habileté qui a fait sa réputation, il se mire dans l’élaboration littéraire de sa douleur. Il traque dans les moindres recoins de son âme toutes les nuances possibles de ce qu’il ressent et qu’il pense retrouver dans certains grands classiques. Vide, perte d’une cohérence de l’amour et des valeurs qui auraient prévalu dans la société « d’avant » tournent en boucle comme l’élégie d’un paradis perdu. Le suivra-t-on dans ce labyrinthe très personnel et érudit ? (A.Lec. et C.G.)
Où vont les fils ?
FRÉBOURG Olivier