Oublie-moi un peu, papa

SMADJA Brigitte

Papa et maman se séparent, sans raison majeure, sans drame, ce que résume avec concision la petite phrase : « Les parents, ils s’aiment bien, mais ils ne s’aiment plus ». Le choc n’en est pas moins grand pour leur fille unique, Naomi, qui se remémore les signes avant-coureurs qu’elle n’avait perçus que confusément. Puis, comme dans toute séparation, la vie s’organise. On se découvre. Pour la première fois Papa vient chercher sa fille à l’école : il lui a préparé une chambre géniale. A contrario, il a tendance à organiser les loisirs à son idée – sport et culture. Naomi aimerait bien que son père lui lâche un peu les baskets, comme au temps des vacances festives avec les copains dans les campings qu’adorait Maman.

Brigitte Smadja note avec finesse toutes les surprises, les incompréhensions et maladresses de la cohabitation. En filigrane, on découvre dans ce court récit, très positif, très juste, des choses simples et importantes telles que d’apprendre à se parler, reconnaître défauts et qualités ; et, fondamentale, l’immense tendresse de tous les protagonistes.