Oxygène

ARLIDGE M.J.

Trois crimes atroces sont commis successivement, selon un même mode opératoire, au sein de la communauté sadomasochiste de Southampton. Chargée de l’enquête, le commandant de police Helen Grace réalise avec horreur qu’elle a connu chacune des victimes, étant elle-même adepte occasionnelle de ce genre de jeu érotique. Est-ce une désastreuse coïncidence ou l’assassin cherche-t-il à la compromettre ? Nombreux sont ceux qui aimeraient voir tomber l’intransigeante fonctionnaire.  Selon un découpage fait de multiples points de vue, dont celui du meurtrier, l’auteur soumet une nouvelle série de faits divers à la perspicacité sans faille de sa policière fétiche (Au feu, les pompiers, NB mai 2018). Mais cette fois les apparences sont contre elle, les faits l’accusent et renvoient à son passé. Des allusions bâclées se réfèrent à un drame qui aurait marqué sa vie – lequel a visiblement fait l’objet d’un ouvrage précédent –, bonne excuse pour recycler un vieux suspense sans prendre la peine de l’expliquer. Le dénouement est de la même eau : terminer sur la condamnation sans preuve d’une femme à l’évidence innocente est une ficelle classique pour inciter à lire l’épisode suivant. Prenons l’auteur au mot, faisons l’économie de ce titre et attendons le prochain. (A.Lec.)