Après l’enfer de la Grande guerre et la disparition de son ami Amédée, Quentin Ternois retourne à sa passion : le vélo et le Tour de France. Mais maintenant qu’il a été gazé, c’est à travers son neveu, Elie, qu’il revit ses entraînements. Or Elie doit obéir à son père Firmin, opposé au cyclisme, et descendre dans la mine comme tous les hommes de la famille. Un soir, Firmin trouve la mort en se battant dans l’enfer de la mine contre un coup d’eau. Quel avenir attend Elie ? Plus loin en Haute-Garonne, la petite Reine, fille d’Amédée, devient une jeune fille moderne, émancipée et passionnée de vélo. A tel point que, devenue journaliste sportive, en 1930, elle se déguisera en homme pour mieux saisir les émotions des coureurs du Tour de France.
Cette superbe BD dépeint d’une façon attachante l’enfer de la mine et celui de la bicyclette. L’un et l’autre ne sont que souffrance et volonté dans leurs efforts avant d’en connaître les joies. Ce dyptique émeut et rend honneur aux coureurs et aux mineurs. Le dessin aux couleurs directes et aux dégradés soignés et expressifs décrit avec beauté et réalité les mondes évoqués. Une belle oeuvre.