Paluche

GALERA Daniel

Hermano, enfant puis adolescent, est particulièrement casse-cou et intrépide. Ils le sont tous d’ailleurs dans sa bande de copains d’Esplanade, un quartier mi-résidentiel mi-populaire de Porto Alegre qui s’urbanise rapidement au début des années quatre-vingt-dix. Tous les garçons sont désignés par un surnom imagé – lui, c’est Paluche à cause de ses grands bras et de ses grosses mains. Quinze ans plus tard, marié, père d’une petite fille, chirurgien plasticien et alpiniste amateur, il est apparemment heureux, mais, comme autrefois, curieusement attiré par un type de personnage dont le caractère et les manières sont en totale opposition avec ce qu’il est lui-même.

 

Les chapitres alternent entre le jeune homme et l’homme jeune, chacun apportant à l’autre un éclairage particulier. Remarquable par sa description d’un Porto Alegre pittoresque et attachant, ce roman l’est aussi par l’évocation de l’adolescence avec son trop-plein d’énergie, ses complexes, ses rivalités, ses émois amoureux. Il est remarquable également par la finesse psychologique du portrait d’Hermano, chirurgien plein d’avenir qui parvient à la maturité en se libérant de son adolescence et de ses zones d’ombre. Remarquable enfin par son mélange de réalisme et d’introspection dans un style coloré, imaginatif et fluide.