Pan ! T’es mort !

Une réincarnation en insecte tourne court. Un suicidaire se sent mieux après avoir tué quelques personnes. Un enfant découvre ses parents morts en rentrant de l’école, et en plus le frigo est vide. Des condamnés à mort comparent leur mode d’exécution. Un tortionnaire pas très doué n’arrive jamais à obtenir d’aveu. Un homme monte de justesse dans un bus qui explose. Une femme a fait empailler son mari : 24 ans de bonheur.  Ici, on rit jaune avec de l’humour noir, dans une nouvelle collection souple de chez Delcourt. La mort s’invite dans chaque situation, brossée promptement en quatre cases, parfois huit ou douze lorsqu’elles méritent un développement. Pas de sentimentalisme ; puisqu’on va tous y passer, autant s’en moquer, forme de vengeance par anticipation ou façon de soulager sa peur. Le dessin, qui lorgne par moments du côté des Américains type Crumb, ne fait pas plus dans la dentelle que les saynètes qui n’épargnent aucune catégorie familiale, et surtout pas les enfants. Forcément inégaux, les gags contiennent du déjà vu, du mauvais goût et pas mal de bonnes surprises. À déguster à petites doses pour éviter l’indigestion. (M.D.)