Lors de la prise de pouvoir de Napoléon III, Jules Verne perd dans un accident l’éditeur qui aurait dû publier les 64 tomes des Voyages extraordinaires. Pierre-Jules Hetzel n’est plus, Verne ne sera pas écrivain. Par contre, ses idées l’amènent à fonder la cité idéale conforme à ses concepts, qui deviendra pour lui la source de nombreuses difficultés. Mais ce n’est pas encore le sujet de ce premier tome destiné à faire découvrir, à travers les yeux d’une jeune journaliste féministe, un Paris très « modernisé » au temps de l’exposition universelle. C’est aussi l’occasion de faire apparaitre de mystérieux opposants aidés d’humanoïdes mécaniques , décidés, semble-t-il, à combattre la modernité.
Le démarrage de cette uchronie est lent et les points d’interrogations sont nombreux dans ce récit d’aventures aux personnages peu attachants. On sort de ces pages sans enthousiasme ; seul l’exposé de la quatrième de couverture offre quelques perspectives pour adhérer au fil conducteur du récit. Le dessin est soigné mais les illustrations stylisées et les postures figées des personnages sont peu compatibles avec la dynamique tourbillonnante et les jaillissements de ce monde foisonnant voire loufoque digne des jeux vidéo technologiques.