Jack Stapleton est préoccupé par sa dernière autopsie, celle d’une jeune femme non identifiée décédée brutalement dans le métro new-yorkais. Il redoute le déclenchement d’une pandémie, type grippe espagnole de 1918. Sa femme, Laurie, directrice de l’institut médico-légal, freine ses ardeurs. Il poursuit pourtant son enquête – dérivatif bienvenu à ses préoccupations familiales – et cherche à comprendre quel est le rôle du milliardaire chinois Zhao et de son laboratoire de génétique. Ce énième thriller médical de Robin Cook (Cobayes, NB septembre 2017) remet en selle Laurie et Jack. Il est centré sur les avantages et les risques de la biologie moléculaire et, plus spécialement, sur le CRISPR/Cas9, ciseau de l’ADN. Découvrir le fonctionnement d’une morgue est instructif, la technicité de la recherche des causes des décès est surprenante, la révélation du nombre de greffes cardiaques également. Bien que diluée, l’intrigue est bien construite, avec ce qu’il faut de rebondissements, cependant les longueurs, les états d’âme des protagonistes et des digressions inutiles alourdissent un ouvrage volumineux dont la une chute est avortée. Mettre en évidence le métier de médecin légiste fait certainement partie des qualités du livre, mais le portrait du personnage principal est caricatural. (E.G. et M.Bo.)
Pandémie
COOK Robin