Olivia voit soudain son père transformer son mode de vie, ralentir son activité, marcher avec plus de difficulté, ne plus courir. Elle finit par se poser des questions quand un conseil de famille est décrété. Elle apprend que son père a une maladie orpheline et se dirige vers une paralysie définitive qu’il nomme Tartiflette avec humour. La mère adopte la même attitude et Olivia suit leur méthode. Elle veut donner à son père tout l’amour qu’elle a en elle et l’accompagner dans ce moment tragique. La romancière choisit le point de vue de l’enfant pour son récit. Sans pathos et à la manière d’une chronique, elle en fait un terrain d’expérimentation de la force du lien familial. Elle aborde aussi avec pudeur la question de la mort en montrant comment la vie se rétrécit au fur et à mesure que la maladie gagne du terrain. Mais elle dit aussi, à travers la complicité de ses trois personnages, la volonté de profiter de chaque instant. Quelle élégance ! L’humour est sans doute le maître mot de cette histoire. L’écriture sensible de Sophia Adriansen porte en elle une humanité qui touche et émeut. (A.D. et C.B.)
Papa est en bas
ADRIANSEN Sophie