&
L’oeil déjà intrigué par le titre, Papa, maman, Anouk et moi, illustré d’une cordelette en spirale, suit avec intérêt l’aventure de ce bout de ficelle de chanvre qui, au gré des magnifiques fonds de couleur de cet album carré forme des boucles dansantes, se tend sur une page et va jusqu’à la rupture sur la suivante. Les petits morceaux ont du mal à se retrouver, se recoller, et la ficelle reconstituée a besoin de deux pages pour se détendre et s’enrouler sur elle même, avec bonheur.
L’adulte est séduit par cette parabole de la vie familiale, bonheur, rupture, réconciliation, mais on ne peut préjuger de l’accueil que les petits réserveront à cette approche poétique. Les uns admettent les morceaux de ficelle qui se rattachent «par magie», les esprits logiques peuvent s’en détourner. De toute manière il faut avoir atteint l’âge du «c’est comme»… pour avoir le plaisir d’ouvrir le livre avec un enfant.