Au bord d’une fontaine, un prince et sa dulcinée, apparemment bergère, s’aiment d’un amour tendre que le père, roi, ne voit pas d’un bon oeil. Alors que le prince se voit attribuer une fiancée qu’il rejette, la belle, enceinte, est noyée dans la fontaine où elle se mue en déesse verte. Le prince tue son père en duel, et devient un monstre hideux. Retour au fil conducteur du scénario : Patate découvre qu’il suffit de les réunir deux par deux pour que la malédiction soit levée. Prune et ses amis se mettent en route pour essayer de sauver tout le monde de ce cauchemar…
Le mystère de la reine et de son incroyable appétit d’enfants explique d’entrée, dans une parenthèse narrative, le sortilège au coeur de l’histoire. Dès lors la quête des enfants prend un autre sens, et les monstres, plutôt victimes que coupables, trouvent leur camp. Le graphisme foisonnant se délecte à créer des créatures improbables, et à générer l’angoisse. Le scénario multiplie les clins d’oeil à l’Histoire, à Pinocchio, à des phrases-clés de l’univers actuel… Comme dans les contes, tout est bien qui finit bien, sauf pour Braise qui reste prisonnier du sort jeté par la reine verte. Pour amateur de conte noir, dès 10 ans.