Papa Ours part en voyage pour son travail, loin, très loin de sa famille. Pour la première fois, il quitte les siens et appréhende la séparation ; que faire pour que Maman Ours et ses trois loupiots ne souffrent pas trop de cette longue absence, six mois ? Le matin du départ, il dépose près du lit de chaque ourson endormi un objet fétiche et s’en va. Là-bas, il se sent seul, ses enfants et sa femme lui manquent terriblement mais dans sa valise, surprise, il trouve des attentions qui lui réchauffent le coeur.
L’auteur, taïwanais, aborde avec délicatesse et tendresse le thème de la séparation temporaire au sein d’une famille. L’angoisse du départ, l’inquiétude de la mère, la solitude du père exilé, l’insouciance des enfants sont palpables. La pensée abolit les distances et aide à pallier le manque affectif. L’illustration pleine page ou cadrée fait preuve de sobriété et d’efficacité. L’anthropomorphisme de la famille Ours excelle dans l’expressivité. La palette en demi-teintes, partiellement estompée et où l’ocre domine, ajoute à ce mélange de tristesse et de sérénité qui émane de l’album.