Par accident

Un policier est tué par un automobiliste qu’il verbalisait pour conduite en état d’ivresse. La femme qui accompagnait le tueur s’est volatilisée. Nap Dumas soupçonne que c’est Maura, son grand amour, disparue quinze ans auparavant, la nuit où Leo, son propre frère, et sa petite amie Diana ont été percutés par un train. Inconsolable de ce drame inexpliqué, Nap découvre près de son ancien lycée les vestiges d’une base militaire équipée de missiles pendant la guerre froide, puis devenue apparemment bâtiment administratif agricole. Les jeunes conspirateurs lycéens auraient-ils été victimes d’une bavure ?  Par accident n’est pas la meilleure oeuvre d’Harlan Coben (Sans défense, NB mai 2018) : l’enquête n’est pas désagréable à suivre, mais la base de l’intrigue, malgré quelques pistes rocambolesques, est simple. L’enquêteur, malin, un peu prétentieux et n’hésitant pas à cogner les maris violents, s’implique intensément, meurtri par le deuil de son frère jumeau et la disparition de son amour de jeunesse. Les autres personnages existent peu. L’écriture est fluide. Un roman policier qui se lit sans déplaisir, vite, mais qui risque de s’oublier de la même façon. (M.Bi. et A.Le.)