Partiellement nuageux

CHOPLIN Antoine

Ernesto, l’astronome du petit observatoire de Quirico, au Chili, vit seul avec son chat, le Crabe. Son tĂ©lescope, le vieux Walter, a besoin d’ĂȘtre modernisĂ©. À Santiago, oĂč il est allĂ© demander une subvention, Ernesto entre au musĂ©e de la MĂ©moire et s’arrĂȘte devant le mur des disparus oĂč figure la photo de Paulina, sa fiancĂ©e, fusillĂ©e pendant la dictature. Et lĂ , il rencontre Ema. Au cours de longues promenades, ils apprennent Ă  se connaĂźtre
  Dans ce court roman, l’écriture sobre d’Antoine Choplin (À contre-courant, NB avril 2018) fait merveille. Ernesto, le narrateur Ă  la parole rare, raconte, en phrases courtes, la douleur de l’absence apaisĂ©e par la beautĂ© de la nature. Il ne se lasse pas d’admirer les totems sculptĂ©s par ses amis de la communautĂ© mapuche, tournĂ©s vers l’üle aux Morts qui se devine, au loin, dans l’ocĂ©an. Son isolement, ses longues marches avec Ema le long de la cĂŽte, la puissante Ă©vocation d’un passĂ© toujours douloureux et l’espoir d’un avenir apaisĂ© oĂč la rĂ©conciliation serait possible, sont Ă©crits avec une Ă©mouvante retenue. Un livre touchant. (C.-M.M. et B.D.)