Partis sans laisser d’adresse

NIELSEN Susin

FĂ©lix, 12 ans Ÿ, sa gerbille Horatio et sa mĂšre Astrid n’ont pas de « cabane au Canada », juste un combi Volkswagen dans lequel ils vivent « temporairement ». InadaptĂ©e Ă  la vraie vie pour cause d’idĂ©alisme, entre quĂȘte d’absolu et ringardise, Astrid promet toujours de chercher, ne trouve jamais rien, et pour cause, et les choses vont de mal en pis. Un jour, enfin, FĂ©lix trouve l’opportunitĂ© de gagner le gros lot en participant Ă  son jeu tĂ©lĂ©visĂ© prĂ©fĂ©rĂ©. Quand les enfants sont plus raisonnables que les parents, les choses ne tournent pas rond. Astrid, pourtant, aime son fils avec qui elle forme un duo quasi fusionnel, plutĂŽt optimiste, toujours dĂ©brouillard ; mais, des duettistes, c’est FĂ©lix qui souffre : il encaisse, raisonne et gĂšre quand sa mĂšre Ă  ses « marasmes ». Il lui arrive mĂȘme parfois d’avoir honte d’Astrid et de leur pauvretĂ©. Ses copains croient en quelque chose, FĂ©lix ne croit en aucun Dieu mĂȘme s’il a son « lutin tomte » protecteur. Et Winnie, l’agaçante mademoiselle « je sais tout » qui ne cesse d’en rajouter ! Chronique de sans-abris drĂŽle et tonique, qui Ă©vite l’Ă©cueil du pathos. Une lecture-plaisir. (M.-F.L.-G. et F.E.)