Tous les matins, à 9h45 précises, madame Olga, directrice des Ballets de la Tour Eiffel, se rend aux studios Wacker. Cette ancienne du Bolchoï dirige, d’une main de fer, sa troupe de danseurs, souvent venus de l’Est, et se délecte à exciter les jalousies. Dans son cours, l’atmosphère est exécrable, le drame couve… et survient. Les deux vedettes sont attaquées : Tatiana est menacée, mutilée, Boris est frappé de trois coups de couteau. Leurs doublures qui piaffaient d’impatience et crevaient d’envie, peuvent enfin montrer leur talent dans le fameux ballet « Le lac des Cygnes ». Mais sont-ils coupables ? Un gentil docteur noir va peut-être tout éclaircir.
Metteur en scène, chorégraphe, décorateur, costumier, Alain Germain a imaginé son roman dans un milieu qu’il connaît parfaitement, côté cour et côté jardin. Reprenant un thème déjà beaucoup utilisé, il fait évoluer des danseurs obnubilés par leur art et dont le talent masque les faiblesses et le machiavélisme, dans une intrigue qui peine à convaincre.