Les épreuves de son père, exilé de Macédoine en 1946 pour échapper au communisme, ont éveillé chez Atanase Périfan le refus de l’injustice, la soif de liberté. Dans un monde où domine l’individualisme, le repli sur soi, la peur de l’autre, il fonde – pour recréer du lien social – « Paris des amis » en 1990, « Immeubles en fête » en 2000, qu’il élargit aux dimensions européennes. Confronté comme responsable associatif ou élu local à des situations de détresse, de grande solitude, d’exclusion, il fait appel – sans attendre les pouvoirs publics – aux initiatives individuelles pour promouvoir une solidarité de proximité, une entraide de voisinage faite de gestes simples reposant sur la gratuité. Atanase Périfan relate quelques moments forts de son combat, des anecdotes drôles ou tragi-comiques. En 2005, il lance la campagne Pas de quartier pour l’indifférence.
Il est intéressant de découvrir ce témoignage vivant d’engagement dans l’entreprise, les associations, la vie publique, d’un militant habité d’une foi inébranlable en l’homme ; il redonne espoir dans les possibilités d’une fraternité nourrie de projets partagés, donnant sens à l’existence.