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« Pas demain, la veille » que Loulou-Antoine (drĂŽle de nom pour une filleâŠ) sautera au cou de son pĂšre quâelle ne voit plus que le week-end. Ni quâelle pleurera par ce que son genou lâa lĂąchĂ©e Ă la rĂ©crĂ©. Pas plus quâelle nâaura un mot gentil pour CĂ©sar, le SDF avec qui, tous les mercredis, elle poursuit dâĂąpres discussions⊠« Pas demain la veille » quâelle sâapitoiera sur elle-mĂȘme dans ce service hospitalier oĂč elle a atterri, avec un mot mis sur sa maladie : cancer. « Pas demain la veille » que Loulou-Antoine baissera les armesâŠ
Le caractĂšre moqueur et dĂ©sagrĂ©able de cette fillette, qui refuse sa part dâenfance et part en guerre contre le monde entier, ne la rend pas trĂšs sympathique. Bien que lâon comprenne la nĂ©cessitĂ© de serrer les dents devant la somme de vacheries que la vie lui a rĂ©servĂ©es, la hargne et la souffrance rentrĂ©e accumulĂ©es au long du rĂ©cit induisent une amertume difficile Ă surmonter. Un thĂšme intĂ©ressant, mais un portrait dĂ©routant par le ton excessif et dĂ©calĂ© choisi par lâauteur.
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