Pas farouche

ROSETTE

AprĂšs un premier roman autobiographique (Le grand mĂ©chant pĂšre, NB juillet 2008), Rosette, actrice et rĂ©alisatrice, Ă©voque ses amants : « moins de mille, et plus de cent ». Avec grĂące et lĂ©gĂšretĂ©, cette Ă©gĂ©rie du cinĂ©aste Éric Rohmer rappelle son enfance normande, son premier baiser avec Pascal, son arrivĂ©e Ă  Paris oĂč, candide et nature, elle vend des fleurs, fait des sondages et collectionne les hommes. JĂ©rĂŽme, Jean, Xavier, Daniel, Bruno, Henri
 ponctuent ce parcours Ă  l’humeur cĂąline, ni tout Ă  fait innocent ni tout Ă  fait immoral, qui l’aide Ă  fuir l’angoisse et la mĂ©lancolie. Bien d’autres suivront, qui intensifieront les contours de sa carte du tendre. Car, coquine et insouciante, l’auteur avoue son penchant pour la voluptĂ© et le badinage amoureux Avec une faconde qui convient Ă  ce marivaudage licencieux, ce rĂ©cit libertin se lit aisĂ©ment. Une bulle lĂ©gĂšre qui reflĂšte l’ambiance festive de Saint-Germain-des-PrĂ©s dans les annĂ©es 1970-1980. (D.D. et L.C.)