Dans ce recueil de dix-huit nouvelles, Pascale Roze (Itsik, NB juin 2008) croque des instants de vie ou des portraits qui ont pour thème la vie en général ou encore la redécouverte de la joie d’exister. D’un suicide avorté à l’attente d’une greffe du coeur en passant par les amours malheureuses, les difficiles relations de couple, la peur de l’incompréhension, de la solitude ou de l’abandon, c’est toute la gamme des sentiments humains qu’elle décline avec, probablement pour la plupart de ces récits, une forte implication personnelle, les similitudes avec sa propre biographie étant évidentes. Mis à part un ou deux d’entre eux, plus intenses, il manque cependant à ces textes ce petit « je-ne-sais-quoi », cette étincelle – est-ce la concision ? La force ? L’art d’une chute particulièrement bien amenée ? – qui forcent l’attention ou l’émotion et qui font du genre une réussite. Les phrases courtes, le style classique ont à la longue une linéarité qui anesthésie un peu l’intérêt.
Passage de l’amour
ROZE Pascale