En mai 1940, dans l’est de la France, à la veille de l’offensive allemande, plusieurs officiers liés par des relations familiales ou amicales s’impatientent. L’ordre arrive de se replier au lieu d’affronter les Allemands. Ils se retrouvent dans les rangs de la Résistance. Leurs plans sont déjoués, leurs abris repérés. Un traître sévirait-il parmi eux ? Des pages en italique révèlent les états d’âme de cet “inconnu” qui souhaite « voir enfin s’écrouler la République. » Le contexte historique – la drôle de guerre, l’exode, les conditions de vie difficiles sous l’Occupation, la Résistance – est bien restitué mais les soi-disant héros se montrent souvent naïfs et irresponsables. Leurs aventures rocambolesques, le ton léger agrémenté de calembours de mauvais goût créent un certain malaise. Ce mélange de genres n’est pas heureux.
L’auteur, collectionneur et marchand d’art contemporain, a relaté son parcours artistique dans Pour la galerie (N.B. sept. 1993). Il réussit moins bien lorsqu’il veut, sur le ton de la dérision, évoquer les pages douloureuses de notre Histoire sous la forme d’une fable policière.