Téhéran, avril 2005 : l’auteure Nahal Tajadod s’apprête à rentrer à Paris où elle vit avec sa fille et son mari français, elle réalise alors qu’elle doit renouveler son passeport iranien. Dix jours devant elle, cela lui semble suffisant mais c’est sans compter avec les vicissitudes de l’administration iranienne. Chaque chapitre révèle les tribulations variées d’une journée après l’autre entre les différents guichets, les intermédiaires à ménager, voire à “choyer”, les membres de la famille à écouter. À travers cette chronique de la vie ordinaire, le lecteur découvre la prégnance du clan familial, les arcanes complexes de la politesse orientale, l’hypocrisie du régime et la solidarité de tous au service de chacun pour contourner l’arbitraire administratif et économique. Loin de l’austérité politique véhiculée par les médias, dans ces pages parfois lassantes Nahal Tajadod décrit un peuple aspirant à plus de liberté et rusant à tous les niveaux de la société pour ne pas être étouffé par les mollahs.
Passeport à l’iranienne
TAJADOD Nahal