Pathologies

Après un prologue au dénouement heureux, un Russe se retrouve sans transition en enfer : en pleine guerre de Tchétchénie. Il relate son expérience de soldat, la peur, les massacres, la camaraderie, l’alcool, mais il joue aussi deux autres partitions : celle de son amour avec la pulpeuse Dacha, dont le passé le rend maladivement jaloux, et celle d’une enfance sans mère avec un père prématurément disparu. C’est cependant la guerre à Groznyï qui occupe la majeure partie du livre.  Russe, l’auteur a participé aux guerres tchétchènes. L’évocation de la vie de soldat vibre d’un réalisme effrayant. Les épisodes amoureux basculent aussi dans un malaise angoissant et l’enfance du héros n’a rien de douillet. Son authenticité valut à ce premier roman le prix russe du meilleur livre 2005. Une observation subtile et impitoyable d’une vie russe au quotidien inhumain.