Patte-blanche ; ill. d’Anaïs Vaugelade.

MURAIL Marie-Aude

Pris au piège, le sauvage loup blanc s’est sauvé en se coupant lui-même la patte. Messire Johan l’a apportée au roi, se vantant d’avoir  tué le terrible animal, remportant ainsi la récompense de dix mille écus. Mal lui en a pris, car sa fille,  jumelle de son fils Thomas, est née avec une patte blanche de loup et a été aussitôt mise au secret par son père horrifié. Réunis huit ans plus tard, les deux enfants n’hésitent pas à affronter le loup sorcier et, par son courage, Thomas réussira à lever la malédiction. Son père, plein de remords, fera don de la récompense pour soigner des enfants estropiés.

Bonne initiation à l’ambiance du Moyen Âge, ce récit en forme de conte alerte joue sur des épreuves assez cruelles pour frissonner, et appelle au courage devant le danger, à la solidarité devant le handicap. Les illustrations au trait rapide courent avec dynamisme au travers des pages, encourageant un lecteur débutant. La dernière image montre une bande d’enfants, cul-de-jatte ou pattes « bizardes », réunis en une ribambelle joyeuse, au sourire victorieux.