Veuve en 1802 du général Leclerc, Pauline Bonaparte se remarie en 1803 avec le prince Borghèse. Immortalisée, dans sa nudité, par le sculpteur Canova, elle profite de l’immense fortune du Prince et des bontés de son frère, Premier consul devenu l’Empereur, pour mener à Paris, Florence et Rome, une vie trépidante dans une débauche de robes et de fêtes fastueuses. Exigeante et capricieuse, parfois cynique, elle révèle une forte personnalité contrastant avec le caractère falot de son second mari. Elle lui est d’ailleurs moins fidèle qu’à Napoléon qu’elle accompagne à l’île d’Elbe.
L’auteur ne fait grâce d’aucun détail sur les amours fluctuantes de la Princesse et son goût immodéré des toilettes et des bijoux, mêlé au désir d’émerveiller son entourage. Elle aligne une suite d’anecdotes sans livrer de véritable analyse et ne recule pas devant la malveillance en donnant corps aux rumeurs de prétendues relations incestueuses entre Pauline et Napoléon. Le décalage entre un récit souvent futile et la chevauchée napoléonienne atténue l’intérêt d’un livre consacré, en vérité, aux coulisses de l’histoire.