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Comme la Malibran, sa soeur aînée, Pauline Viardot est initiée à l’art lyrique par son père, ténor espagnol mondialement réputé. Mezzo-soprano au registre étendu, elle conquiert Londres, Berlin, Vienne, Saint-Pétersbourg et finalement Paris. Gounod, Meyerbeer et Berlioz créeront des opéras pour elle. Excellente pianiste, élève de Liszt, elle compose aussi avec talent ; malgré des revers de fortune, elle continue à ouvrir son salon aux dernières tendances musicales tout en enseignant son art à de jeunes chanteurs.
Michèle Friang, historienne, a déjà présenté une compositrice du XIXe siècle : Augusta Holmès ou la gloire interdite : Une femme compositeur au XIXe siècle (N.B. mars 2003). Ici, elle a puisé dans l’abondante correspondance de Pauline Viardot pour ressusciter la vie musicale et artistique de cette époque. Car la cantatrice écrivait à de nombreux amis, dont George Sand, Clara Schumann, Gounod et le fidèle Tourgueniev qui mourra dans ses bras. Une biographie bien documentée, plaisante à lire.