Paulownia

BOCQUI Sylvie

Une femme harcèle son mari pour se séparer de lui. Le mot amour ne signifie plus rien dans leur couple. C’est chose faite : d’un ton calme, il lui annonce qu’il part. Devant l’irrévocable, elle s’effondre, sa vie va changer de cours : les enfants, les vacances, l’appartement… Pour tenir bon, elle s’accroche à ses souvenirs, leur rencontre, les naissances, les petits riens de la vie de tous les jours.  Sylvie Bocqui (Une saison, HdN décembre 2012), dans un style simple, détaché, à la troisième personne, évoque le naufrage de son héroïne, sa panique devant la situation qu’elle vient de provoquer, son refus d’envisager l’avenir. L’auteure décortique à l’envi les sensations de la jeune femme face aux souvenirs qui reviennent et aux combats désordonnés pour se reconstruire. Elle l’observe de l’extérieur et rend assez bien le sentiment de vide que doit affronter son personnage. Ce court roman, à la jolie écriture très travaillée – trop ? – manque un peu de consistance mais reste attachant. (E.Ca. et M.Bo.)