Julie, vingt-huit ans, travaille dans un grand magasin de Tokyo et passe son temps à rêver de sa vie. Son petit ami, Ryûdai, récemment revenu des États-Unis où il a toujours vécu, lui annonce qu’il a proposé à Akiyo, son ex-copine elle aussi de retour, de l’héberger « provisoirement ». Pour Julie c’est un véritable tremblement de terre. Son imagination fertile se met à délirer et lui pourrit la vie. Les relations du trio se compliquent, entre jalousie et mensonges. Rita Wataya (Trembler te va si bien, NB octobre 2013), trente et un ans, serait une star au Japon où Pauvre chose lui a valu le prix Kenzaburo Oé en 2012 – après le prix Akutagawa pour un roman précédent. Son héroïne, jeune femme idéaliste, profondément romantique, naïve et enfantine dans ses raisonnements, n’a jamais quitté le Japon et comprend mal que son copain ait grandi avec des valeurs moins traditionnelles. L’auteur décrit aussi, dans une langue très contemporaine, son travail, souvent peu gratifiant, dans un grand magasin. Dialogues rapides, phrases simples, le style est en rupture avec l’écriture japonaise classique. Mais il ne se passe presque rien et on s’ennuie. (A.M. et M.-C.A.)
Pauvre chose

WATAYA Risa