Pearl. (Basil & Victoria ; 4.)

YANN

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En route pour l’Inde où les attend Sâti, Basil et Victoria sont jetés par une forte tempête sur une île désolée, au large de l’Écosse. Peuplée exclusivement de femmes ? Pas toujours, apparemment, car ils sont accueillis par les quatre soeurs McDalton, fillettes rousses et pas vraiment charitables. Comment fuir Stareye sans embarcation ? Le trésor perdu de la pirate McGrattry pourrait-il les y aider ? L’innocente Pearl possède-t-elle la clé de l’énigme ?

Maintenant que les deux gamins ont quitté les bas-fonds de Londres (Sâti et Jack réédités en 2003, LJA, mai 2004), l’illustration respire dans une nature sauvage peuplée d’animaux croqués avec vivacité. Misérables mais teigneux, les deux cockneys rivaux condamnés à s’entraider pour se sortir des pires situations, poursuivent leurs chamailleries, attisées par la jalousie de Victoria, particulièrement forte dans cet univers féminin. Le graphisme stylisé et les aquarelles douces de lande écossaise illuminée par les chevelures flamboyantes des îliennes ne doivent pas faire oublier la dureté du sort des deux enfants et la cruauté dont ils peuvent être capables à l’occasion.