Peine perdue.

ROCHUT Laurent

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Ce roman qui a la forme d’une lettre de rupture d’un fils Ă  sa mĂšre mal aimante, entraĂźne le lecteur dans la confession violente d’un enfant de mai 68. AbandonnĂ© par son pĂšre Ă  l’ñge de trois ans, le hĂ©ros, Julien, revient par touches successives sur ce que furent son enfance, son adolescence, sa jeunesse. Au fil des paragraphes, il mĂȘle le prĂ©sent et le passĂ©, la souffrance d’ĂȘtre un bĂątard dans un milieu bourgeois trĂšs conventionnel. Son histoire personnelle s’élargit sur une critique acerbe des soixante-huitards, de la guerre des Balkans, du milieu universitaire. Il dresse un rĂ©quisitoire incisif de la politique et de la sociĂ©tĂ© françaises Ă  la fin du XXe et au dĂ©but du XXIe siĂšcle.

 

Pour ce premier roman, Laurent Rochut mĂšne cette confession d’une plume alerte grĂące Ă  des phrases courtes et percutantes. Le lecteur accompagne le hĂ©ros dans sa re-naissance. Les mots l’aident Ă  mettre un nom sur cette souffrance de mal-aimĂ©. L’écriture est une reconstruction qui lui permet de choisir la vie plutĂŽt que la rĂ©volte. Roman oĂč se mĂȘle sĂ»rement beaucoup d’autobiographie.