Quelque chose cloche chez Lazor Hilaire. Cet homme n’est plus tout à fait dans sa vie, se débat dans le vide. Presque désincarné, il tente d’adopter une attitude violente auprès des femmes pour se donner de la consistance. Mais il n’y croit pas lui-même, pas plus qu’il ne se sent concerné par sa fonction d’auditeur aux prud’hommes. La ville environnante est froide, presque hostile, envahie par les ordures laissées par les éboueurs en grève. Pourtant, dans son univers gris, une femme retient son attention. Dernier espoir ?
Le premier opus de Cécile Reyboz (Chanson pour les bestioles, NB mars 2008) avait laissé perplexe. Il en est de même pour ce roman délirant dont l’atmosphère étrange et sans repère est servie par un discours souvent abscons d’où émergent quelques formules heureuses. L’auteur a-t-elle voulu dénoncer la perte d’humanité de ceux qui habitent les mégapoles modernes ?