La suite de la saga des Galay, riche famille d’industriels, très éprouvée pendant les deux guerres mondiales, se situe entre 1963 et nos jours. Les plus âgés des descendants de Mathilde Galay portent encore les stigmates des douloureuses années quarante, tandis que la jeune génération, résolument moderne, se sent peu concernée. Mais une série de drames mystérieux affecte une branche de la famille et déclenche des révélations sur un très lourd passé.
Les destins individuels sont difficiles à suivre pour qui n’a pas en mémoire les protagonistes des deux premiers tomes. Dans la main du diable (NB mai 2006) et L’enfant des ténèbres (NB juin 2008). À vrai dire ce ne semble pas être la préoccupation d’Anne-Marie Garat qui, à l’instar des grands feuilletonistes du XIXe siècle, brosse une vaste fresque teintée de populisme, décrivant des milieux fort divers. Au détriment de l’intrigue principale, elle laisse libre cours à son imagination foisonnante et s’égare dans de longues parenthèses. La multiplicité des personnages et des thèmes nuit à l’intérêt de ce trop gros roman. Reste un style haletant, lyrique et flamboyant,