Penss est un original, pour ne pas dire un marginal. Il vit la plupart du temps éloigné de sa tribu à laquelle il n’apporte rien et qui commence à trouver un peu lourd le fardeau d’une bouche inutile à nourrir, surtout si elle est de mauvaise volonté. La rupture est inévitable et, par un concours de circonstance, Penss quitte la tribu en compagnie de sa mère. Inapte à la chasse, il est incapable de se nourrir. Pendant qu’il perd des forces, sa mère meurt. Ce drame amorce le début d’une nouvelle vie.
Avec sa vision iconoclaste du monde préhistorique, son mode de vie aux antipodes de la société à laquelle il appartient, la vie de Penss tourne assez rapidement au cauchemar. Le deuil, l’expérience douloureuse de l’anthropophagie poussent le jeune héros à se surpasser et à inventer un nouveau mode de subsistsance basé sur l’agriculture. Le retour à la réalité avec une naissance remet les idées en place de celui qui pensait réinventer le monde. Un conte au temps de la préhistoire fait preuve de pertinence et dont le graphisme agréable et original cadre bien avec les immensités d’alors. (E.B. et A.R.)