Cuba, juin 1958. La dictature de Batista brille de ses derniers feux. Si le crime organisé la soutient, la révolution castriste montre le bout de son nez. Le meurtre d’un trafiquant américain qui venait de quitter le Sans Soucis, nightclub appartenant à Santo Trafficante, un mafieux proche du pouvoir, met le feu aux poudres. Un jeune serveur, Joaquin, se trouve impliqué dans cette sinistre affaire. Accompagné de la belle Livia, maîtresse de Trafficante, il s’enfuit pour échapper aux tueurs lancés à leurs trousses…
Perico est le premier tome d’un polar qui inaugure la nouvelle collection Ligne Noire, dernière née de Dargaud. Régis Hautière propose une histoire à la fois fraîche et sordide tant la candeur des jeunes gens contraste avec la détermination et la violence des mafieux. Ce road-movie se déguste sans peine grâce au dessin ligne claire de Philippe Berthet. Il n’y manque aucun cliché de l’Amérique des années 50 : la Buick Century rouge, les pin-up, les motels et le mirage hollywoodien. C’est plaisant mais pas envoûtant. À suivre.