Périls en ce royaume : une enquête de Michel Van Loo, détective privé

Après Le goût amer de l’Amérique (NB juillet 2006), un nouveau visage de Bruxelles se dessine dans les pas du détective Michel van Loo. Janvier 1947 : la Belgique d’après-guerre connaît encore le rationnement, les règlements de comptes et les fortunes nées du marché noir, mais s’y ajoutent les luttes entre royalistes – partisans ou adversaires de Léopold III – et républicains, voire trotskistes et communistes, sans oublier le conflit sociolinguistique. Dans ce paysage très réaliste, notre détective, toujours fauché, peu doué pour les investigations et fort porté sur la gueuze grenadine, doit retrouver un fils de famille, aviateur héroïque, mystérieusement disparu depuis trois mois. Sans illusion sur ses capacités, il sait qu’il peut heureusement compter sur son amie et ses copains, aussi dévoués que folkloriques… L’auteur ne se prend guère au sérieux. La gentille médiocrité de son héros est à l’image du scénario plutôt languissant et de l’intrigue un peu mince, mais les personnages sympathiques soutiennent le récit jusqu’au bout.