Isabelle, dix-neuf ans, a Ă©tĂ© violĂ©e dans un bois Ă Arcachon par un obsĂ©dĂ© sexuel. Au procĂšs qui a lieu deux ans plus tard, elle assume, refuse la prĂ©sence de sa mĂšre Ă lâaudience, prend de nombreuses notes et semble poursuivre un but. Les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, plusieurs jeunes filles ont disparu sans laisser de traces. Y a-t-il un lien entre toutes ces histoires ?  Dâun cĂŽtĂ©, il y a lâhistoire, tristement banale aujourdâhui, de ces toutes jeunes filles sauvagement agressĂ©es, assassinĂ©es et dont les corps ont Ă©tĂ© escamotĂ©s selon des plans machiavĂ©liquement calculĂ©s. De lâautre, la relation du procĂšs au cours duquel sâaffrontent en un duel feutrĂ© deux personnalitĂ©s qui se dĂ©voilent peu Ă peu : lâaccusĂ©, personnage en apparence mou, un « gros bĂ©bĂ© » soutenu par une famille fusionnelle et chaleureuse, et sa victime, sĂ»re dâelle, bien dĂ©cidĂ©e Ă le confondre. Qui lâemportera ? Qui est le plus rusĂ© ? Sans jamais entrer dans les dĂ©tails, Sylvie Granotier (La place des morts, mars 2013) suggĂšre Ă lâaide dâindices anodins â pelles, cordes, matĂ©riel de maçonnerie â une rĂ©alitĂ© sordide pour sâintĂ©resser davantage Ă la psychologie de ses personnages.
Personne n’en saura rien
GRANOTIER Sylvie