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L’héroïne de ce court roman est Barcelone ; sous l’impulsion des Jeux de 1992, on avait nettoyé sa façade mais derrière le lifting on retrouvait toujours “la vieille folle”. Tel est l’avis de Petit Bouddha, un flic originaire d’un quartier défavorisé, responsable des affaires internes de la police. Il enquête aussi sur une vague d’incendies allumés par des gamins de rue qui s’intoxiquent à l’éther et fomentent des mauvais coups. Qui les incite à ce débordement de violence ?
Quelques personnages-clés évoluent autour de Petit Bouddha : un flic véreux, homme de main d’un ministre responsable de maintes malversations et animateur d’un club de notables dévoyés. Jésus, un jeune dealer, se réfugie dans un camp de travailleurs roumains sans papiers. Une riche propriétaire jette sur lui son dévolu et Jésus retombe dans la déprime. Petit Bouddha apprivoise un des gamins qui l’aide à élucider des faits horribles, sorte de tragédie grecque moderne. L’auteur (Les Jardins d’Ifriquîya N.B. juin 2003), un bourlingueur, ne trace-t-il pas du grand port espagnol, qui est aussi une ville moderne, un tableau excessivement noir ?