Petit Chien

Alors qu’il donne l’impression de rêver, Petit Chien découvre une balle rouge à pois blancs ; hop, il se l’attribue pour jouer. Surprise : elle prend la forme d’un champignon. Surgissent un second, un troisième, etc. qui grandissent, grandissent et forment une forêt de champignons qui touchent le ciel. Les pois blancs se détachent et se transforment en flocons de neige. C’est l’hiver, Petit Chien a froid. Il erre tristement. Tout à coup une tache rouge l’interpelle. Puis deux, puis trois. Petit Chien se retrouve au milieu d’un champ de tulipes, c’est le printemps.

 On retrouve dès la première de couverture l’ambiance douce et poétique d’Anne Brouillard. On passe de l’automne au printemps, le temps s’écoule rapidement accompagné d’un glissement de couleurs de vert tendre et rouge, au beige ; la luminosité finit par réapparaitre avec un blanc crémeux, un beige rosé  et le retour du rouge et du vert avec des tulipes. Animal et végétal sont des éléments récurrents chez l’illustratrice qui joue avec les anamorphoses et l’absurde. Quelques mots suffisent pour traduire l’étonnement, le suspense. Le texte est minimaliste. Les sentiments sont bien traduits. Cet album à la couverture cartonnée dégage une grande sérénité.