Quand on est tout petit et tout seul dans un monde conçu pour les grands, la vie n’est pas facile, Petit Elliot le sait bien. Difficile d’accéder aux provisions dans le frigo, à l’évier pour laver la vaisselle. Dehors, c’est pire : personne ne le voit, même pas la boulangère quand il tend un billet pour payer le gâteau qu’il convoite. Trop, c’est trop ! Le désespoir le guette quand il rencontre plus mal loti que lui : une petite souris, au demeurant fort dégourdie… Sur un thème accessible, une histoire optimiste d’entraide. Le récit très simple s’efface derrière la force d’images parfaitement lisibles. L’éléphanteau à pois a un charme irrésistible ; sa compagne à longue queue rose également. Les plans larges alternant avec des gros plans explicites dramatisent efficacement l’aventure ; la palette sombre, choisie pour le décor urbain façon New York années 50 comme pour les humains indifférents qui le peuplent, ajoute une dimension inquiétante à l’aventure. Plus belle en est la chute : l’amitié sauve de tout ! (C.B.)
Petit Elliot dans la grande ville
CURATO Mike