Son frère est retrouvé mort d’overdose dans un studio. Quelque temps après, il retourne dans cet appartement accompagné de la dernière compagne. Il y découvre guitare, peintures, carnets. Les souvenirs de leur enfance surgissent. Ce Petit frère, d’une grande beauté, était déjà rebelle enfant, attiré par les excès et les contraires comme beaucoup d’adolescents. Les parents ne comprennent pas la situation. Lui, le frère, la seule personne à qui se confier, est peut-être trop conventionnel. Le Petit frère s’échappe à peine croit-on le saisir, sautillant physiquement et moralement attiré par la rue, la drogue, l’alcool. La descente aux enfers est rapide et aucun traitement n’est approprié jusqu’au drame. L’auteur (L’administrateur provisoire, HdN octobre 2016) conduit, à la première personne, un récit aux éléments autobiographiques. La belle écriture incisive, oppressante et nostalgique, sert le portrait émouvant d’un destin brisé. L’incommunicabilité et les non-dits familiaux nourrissent un ressenti de culpabilité et d’impuissance. (C.M. et J.D.)
Petit frère
SEURAT Alexandre